samedi 28 février 2015

Projet écriture_passage n°3

Hello les lecteurs !
Aujourd'hui le tant attendu passage n°3 en partenariat avec la blogueuse Juju 99 du blog "Ma boite à livre". Vous pouvez retrouver les précédants passages dans ma page "une plume et un peu d'encre" ! Je ne m'attarde pas et vous souhaite un bonne lecture. J'espère de tout coeur que ce passage écrit par mes soins vous plaira et surtout n'hésitez à répondre au formulaire en dessous.



Le mur fut mon seul soutient. J’aurais du ouvrir cette fichue porte. Je l’aurais fait sans nul doute si quelque chose n’avait pas attiré mon attention. Un bruit. Un bruit sourd qui provenait de mon armoire à pied. Dans le noir, j’avançais pied nu sur le parquet qui grinçait à chacuns de mes pas. Mon coeur battait à une vitesse folle. A peine une journée passer dans ce manoir et j’en avais déjà ma claque. Tout d’abord cette sensation d’être observé que j’avais ressenti dans le jardin, puis cet étrange Maria qui me ressemblait comme deux gouttes d’eau, et enfin ça… Qu’est-ce qui ne tournait pas rond ici ? Je portais ma main à la poignée. Deux petites gouttes de sueurs coulèrent le long de mon front. Le bruit s’intensifiait. Comme si quelque chose -ou quelqu’un- tapait contre le bois de l’armoire. Mais alors que j’étais prête à découvrir de ce quoi il s’agissait, la porte battante s’ouvrit en un battement et  je me sentis propulser au sol par un coup d’épaule violent alors que l’ombre d’un être humain glissa dans toute ma chambre jusqu’à ma fenêtre et se laissa glissa à l’extérieur. Terrorisée que j’étais, je restais quelques secondes au sol sans savoir comment réagir. Puis sans me défaire de cette témérité que je ne me connaissais pas, je me levais -encore tremblante- et posais une main sur le bord de ma fenêtre. Je n’avais même pas remarqué qu’elle étais ouverte lorsque je m’étais endormie. Puis le sang recommença à couler dans mes veines, mes esprits se remirent en place et je fonçai dans le couloir. Il n’y avait plus personne sur le palier, ni Sam, ni la mystérieuse personne en grande conversation avec lui. Et puis, à la vue de cet immense couloir que je me mis à hurler. Ce hurlement que j’avais retenue quelques minutes plutôt.


Le réveil fut douloureux. Je descendis les marches de l’escalier tel un zombie. Je n’avais pas fermé l’oeil de la nuit, mes yeux passaient leur temps à vagabonder entre l’armoire et la fenêtre. Lorsque que j’avais hurler un petit peu plutôt dans la nuit, toute la maison s’était réveillée paniqué pour me découvrir en pleur pelotonné contre moi-même en pyjama dans le couloir. Mes parents avaient essayer de m’arracher quelques informations mais je n’ai rien dit avant l'arrivée de l’oncle Sam. A lui, je lui avais tout balancé à la figure comme s’il était le seul responsable. Mais mon père avait commencé à croire à des voleurs et avait pensé qu’il serait plus juste d’avertir les autorités. Je n’y étais pas contre, seulement oncle Sam n’était pas du même avis. Il avait interdit à mon père de toucher au téléphone et il avait lancé une phrase avant de retourner se coucher qui m’avait mise hors de moi.
  • Il n’y a pas de voleurs ici. Ces gamins ont vraiment beaucoup trop d’imagination. Retournez tous vous coucher !
Après ça, mon mère avait cru important de me rassurer et m’avait prouvé comme si je n’avais que quatre ans -et une couche-culotte à la place de mon pyjama - qu’il n’y avait pas, je cite “de monstre dans l’armoire”. Puis elle m’avait bordé et m’avait déposé un doux baiser sur le front avant de fermer ma fenêtre restée ouverte. C’est ainsi, en me remémorant tous les passages de cette affreuse nuit que j’avais débarqué dans le salon.
  • Bonjour, ma chérie, sifflotait mon père un café dans la main, le journal dans l’autre, bien dormi ?
Je ne pris même pas la peine de répondre et m’installai à table où une multitude de petits pains au lait étaient posés en désordre sur une assiette. J’en pris un et le croquais à pleine dents. Je remarquai mon petit frère allongé sur le sol, sa fidèle console dans les mains. C’était à peine s’il s’était rendu compte de ma présence.
  • Où sont les autres ?, je questionnai mon père qui lèva son nez du journal au son de ma voix.
  • Ta mère prend sa douche, Cassie est au téléphone et Sam...je ne sais pas où il est passé, dit-il en regardant autour de lui, Aujourd’hui ta mère s’est mise en tête de vous faire visiter le village. Tu devrais aller te préparer.
  • Il nous faudra à peine un quart d’heures pour faire le tour de ce bled, dis-je en soupirant, je préférerais rester ici…
  • Écoute, chérie, cela fait très longtemps que je n’avais pas vue ta mère aussi joyeuse. Alors, s’il te plaît, ne gâche pas ses vacances et fait lui plaisir, d’accord ?
J’haussai les épaules et débarrassai mon bol de lait.
  • Il vient, lui ?, je demandai en regardant le petit geek en pleine action.
  • Non. Lui, moi et Sam nous allons à la pêche. Tu sais que dans ces marais on peut trouver...
Je me faufilai dans les escaliers avant d’avoir le droit à un cours de pêche avec mon père.
  • Hé ! Fais attention où tu vas, Alice !, grogna ma soeur alors que j’étais arrivée en haut de la cage d’escalier, c’est parce que tu as peur de voir un autre fantôme que tu baisse la tête de cette façon ?, se moqua-t-elle en agitant sous mon nez ses longs cheveux dont le shampooing à la verveine citronnelle s’infiltrait dans mes narines d’une façon très désagréable.
Je la dépassai sans même relever sa pique. A quoi bon entrer dans son jeu ? A priori la facette de la soeur complice qu’elle m’avait fait miroiter la veille s’était évanoui dans la nuit.
Arrivée dans la chambre 6, je fermai la porte dans mon dos et, déterminée, j’ouvris la porte de l’armoire. Rien, mis à part ma pile de vêtement et une paire de botte. Je tentais de me remémorer la scène dans ma tête. Je revoyais cette ombre qui s’était glissée sans un bruit sur le parquet mais qui avec une force étonnante m’avait propulsé sur le sol. Et puis je me revoyais quelques heures avant, entrain de déballer ma valise. Je m’étais mise en pyjama et m’étais glissé dans mes dras avant d’entendre les voix dans le couloir. Il devait être vingt-trois heure.
  • Il n’y avait donc rien lorsque je me suis couchée, je chuchotai pour moi-même en glissant mon regard de haut en bas du meuble en bois, mais c’est complètement impossible !  
Cela voudrait dire que quelqu’un était apparu dans mon armoire, comme ça, en un claquement de doigt ? Et surtout, que faisait-il là ? Je n’eus pas le temps de pousser mes réflexions plus loin car la voix de ma mère se fit entendre en bas de l’escalier. Je sautai dans un jean, enfilai une chemise à la va-vite, tout en ne réussissant pas à détacher mon regard de celui de Maria sur le tableau au dessus de mon lit. Je fonçai dans la salle de bain, me brossai les dents, passai un coup de peigne dans mes cheveux, traçais deux traits de liner noirs au-dessus de mes cils et descendis les escaliers tout en tentant d’enfiler mes baskets. Un véritable parcours du combattant relevé en mois de cinq minutes montre en main.
Maman, Cassie, et Sam discutaient dans le hall devant la porte d’entrée. Maman parlait fort, faisait de grands gestes et avait enfilé sur sa tête le chapeau d’Indiana Jones comme si nous allions partir à la recherche de l’arche perdue. En effet, elle était de bonne humeur. En remarquant ma présence, Sam eut un petit rictus qui échappa à tout le monde sauf à moi. Mais il se reprit bien vite et me sourit. Je grognais intérieurement.
  • Voyez qui voilà ! Alice, comment vas-tu ce matin ?
A priori ma réponse ne l'intéressait pas tellement puisqu’il passa tout de suite à autre chose. Il passait de temps à autre une tête par-dessus son épaule et je me demandais vraiment ce qu’il était entrain de faire. Et c’est alors que je le remarquai. Lui, caché par l’ombre de la grande horloge à pied, il s’avança d’un pas. Grand, brun, les mains dans les poches, le regard espiègle et habillé d’un polo blanc sans manche, il tendit une main vers moi. Stupide que j’étais je mis quelques secondes - embarrassantes -  avant de tendre la mienne et la serrer.
  • Je te présente Alexandre. C’est un jeune de Folaincourt, dit mon vieil oncle en donnant une petite tape amical dans le dos de celui-ci, il vient souvent ici faire le jardin et le bricolage contre quelques billets.
Le dénommé Alexandre passa une main dans ses cheveux comme s’il était gêné que l’on puisse parler de lui à la troisième personne. Je le comprenais, moi ça ne m’aurait pas plu.
  • Alexandre, je te présente Alice ma petite nièce, la deuxième fille d’Isabelle….
  • Enchanté, dit ce dernier en me regardant dans les yeux, tu peux m’appeler Alex.
  • Euh...ouais, moi aussi, je répondis comme une gourde, enfin je veux dire, je suis enchantée de te rencontrer...mais...euh...tu ne dois pas m’appeler Alex, évidemment !, me rattrapais lamentablement, Enfin, tu m’as comprise...
Cassis arqua un sourcil et je sentis le rire monter dans sa gorge. Heureusement ma mère toujours aussi fleurette ouvrit la porte et salua les deux garçons en prétextant que “nous n’aurions pas le temps de tout voir si nous restions planté là”. En même temps trois maisons et une église, ça n’allait pas nous prendre trois plombes !
En passant à côté du fameux Alex, celui-ci me souffla un “à bientôt” à l’oreille. Étrangement cette simple phrase eut pour effet comme une décharge électrique qui parcourut toute ma peau. Contrairement à ce que vous auriez pu penser, celle-ci ne fut pas très agréable. C’était un sentiment étrange qui me traversait, comme si mon esprit lui-même avait senti le danger. J’avais un mouvais pressentiment. Et alors que je restais planté sur le perron telle une véritable potiche incapable de réfléchir avec un million de mots dans le désordre dans sa tête, la porte de la demeure se referma dans mon dos, telle une vieille porte de prison.
  • Tu viens, Alice ?, hurla ma mère depuis la voiture.
Je levai les yeux aux ciels et rejoignis à contre coeur ma mère et ma soeur. Le fait de quitter des yeux le manoir de l’oncle Sam me fit comme une sorte de délivrance dans le creux de mon ventre. Toute l’anxiété de la veille s’évanouit en même temps que le toit du bâtiment dans les hauts arbres. Le chemin jusqu’au centre du village fut plus long que je ne le pensais. Maman voulut s’arrêter toutes les deux minutes au bord de la route pour prendre des photos des marais. Au bout du troisième arrêt j’avais tout simplement envie de hurler que ça n’était que de l’eau verte et pâteuse. Mais j’imaginais sans mal qu’elle l’aurait mal pris. Alors je me suis tu. Enfin, après un quart d’heure de trajet - ce qui aurait du être cinq minutes - nous découvrîmes, moi et Cassie, le village de Folaincourt…

A suivre

4 commentaires:

  1. Magnifique ! Splendide ! Extraordinaire !
    Tous ces mots ne suffisent pas pour décrire ta merveilleuse plume...

    Ecoute, et franchement, je n'ai jamais été aussi sincère :
    ta façon d'écrire et de raconter les choses est juste merveilleuse. Tu nous raconte les choses avec tellement de détails que l'on s'y croit. Pour de vrai.
    Ton style aussi. Je l’adore. L'alternance de phrases longues, de phrases courtes...

    Alors....Alice ! J'adore ce prénom (surtout depuis Twilight ^^ )
    Heu moi qui suis en train de sombrer dans l'éternel romantique...je vais te faire part d'une suggestion : j'adorerais qu'il se passe quelque chose entre Alex et Alice.

    Voili voilou,
    Victoire3

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  2. Tu ne peux même pas savoir à quel point ce commentaire m'a fait plaisir Victoire. L'écriture est vraiment pour moi une véritable passion, et ces compliment que tu me fais c'est la récompense de toutes ces années où je me suis entraînée en suivant l'exemple de mes auteurs préférés. En me disant tout cela tu ne peux pas savoir à quel point ça me boost à écrire encore plus ! Donc merci !
    De gros bsx
    Mademoiselle M

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  3. Waaaaa j'adore la tournure de l'histoire, mmmh je frissonne d'avance *-*
    J'adore comment tu écris, c'est limpide, clair et on ne vois pas le temps passer. Ton style est particulier et on sent vraiment que c'est TOI qui écrit *une perfectiiiion*
    Continue comme ça :*

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  4. Merci Callie Rose c'est vraiment super gentil ! Vous ne pouvez pas savoir à quel point vos commentaire me font plaisir ! Et je suis super contente que l'histoire te plaise, je fais tout pour que ça ne soit jamais ennuyant, qu'il y ai toujours une pointe de suspense...En tout cas je m'éclate à écrire ;)

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Merci beaucoup pour ton commentaires !